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L​é​gendes d'hiver

by Roi Ours

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1.
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Je marcherai, je marcherai vers toi Je marcherai, je marcherai vers toi Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Lyon, Et, quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Je marcherai, je marcherai vers toi Je marcherai, je marcherai vers toi
2.
Le soleil se couchait, on était en aout. Les yeux tournés vers le ciel, putain, les ailes fracassées. Personne n’a à savoir. Personne, tu t’en doutes. Tu te rappelles, tu me l’as soufflé. Personne n’a à savoir. Personne, tu t’en doutes. Que tu ne fais plus semblant, que tu ne tiens plus la voute. Tu te souviens qu’on s’est quand même planté de route. Je serai peut-être toi en mieux, Je serai peut-être toi sans Dieu. Je cherche pas la réa, peut-être la last guérilla. Le soleil se mourrait, on était fin aout. Les yeux tournés vers le ciel, putain, les ailes fracassées. Personne n’a à savoir. Personne, tu t’en doutes. Je me rappelle de rien, je trouve plus ton souffle. Personne n’a à savoir. Personne, tu t’en doutes. On n’a plus de suppléant, on joue plus au foot. Si tu te souviens bien on n’a jamais gagné de coupe. Je serai peut-être toi en mieux, Je serai peut-être toi sans Dieu. Je cherche pas la réa, peut-être la last aréna.
3.
Dans la nuit je suis funambule. Sur tes fils je déambule. Marchant seul entre les ombres, j’arrive sans encombre. Dans la nuit tu es majuscule. Je suis ton silence, je circule. Marchant seul, noyé de pénombre. J’arrive à confondre. Dans la nuit la cloche sonne. Je suis son silence, plus personne. Dans la nuit, que des fleurs. J’arrive. J’arrive. Dans la nuit la cloche sonne. Je suis son silence, plus personne. Dans la nuit plus de fleurs. J’arrive. J’arrive.
4.
Je me laisse souvent porter comme toi comme du bois mort dans les eaux des torrents, dans les rivières de la vie. Malmenés de toutes parts et trop calme cependant, nous avons quelques petites pensées taillées de toutes pièces pour le sommeil et l’amour mais pas beaucoup d’évidences. D'autres objets flottants autour de nous hurlent dans les courants. Certains nous percutent mais ce n'est pas plus mal au final car cela nous réveille. Le vacarme de l'eau, pour moi, pour toi, nous fait oublier que nous sommes au monde, que nous flottons dans les courants froids. Puis fatigués, nous avons ce besoin de nous allonger sur les berges, un besoin de nous souvenir du ciel. La tristesse est souvent inscrite dans les lignes de ce grand plafond, tu revois qui tu n’oublies pas, qui tu n’oublies jamais : son visage, son sourire, ses mains et sa peau aussi. Tous les deux, nous voyons ce ciel très grand, nous le scrutons, nous voulions tant nous y perdre. Alors nous restons allongés sur les berges, nous nous souvenons du ciel. Nous y retrouvons quelques précieuses photos, un beau bleu gris comme un roi. J’ai peur des contours qui s’effacent, du doux rideau du soir sur ton visage. Nos yeux ferment des fenêtres des visages aussi. Alors tu penses à ces visages semblables et à tous ces visages oubliés. Des kilomètres de secondes, des nuées de sourires, des myriades d’iris. Quelques vies. Heureusement pour chacun d’entre eux, il y a un arbre, tous les arbres. Avec toutes les branches et toutes leurs feuilles. Et ça tu l’oublies pas, tu l’oublies pas, tu l’oublies pas. Les feuilles mortes tu les ramasses à la pelle, puis tu les brule tout contre toi. Même celles qui manquent à l’appel, celles qui ont préféré s’envoler. Celles qui ont préféré ne rien te dire, ne rien te dévoiler. De prononcer des je t’aime, te les hurler pour toujours. Les feuilles mortes tu les ramasses à la pelle, pour trouver un peu de paix, Même celles qui sont nouvelles comme des étoiles dans le ciel. Celles qui ont préféré te le dire, te le souffler au creux de l’oreille. Te prononcer des je t’aime et parfois te les hurler pour toujours. Les feuilles mortes tu les ramasses à la pelle, mêmes tombées elles ont chanté. Même celles qui sont sèches et brulées comme des incendies. Celles qui ont préféré se taire, qui n’ont voulu que de l’or. sans prononcer des je t’aime . Par perfection de l’amour. Les feuilles mortes tu les ramasses à la pelle, tu es en veine de beauté. Même celles qui désespèrent de tout, minuscules indifférentes. Celles qui ont préféré confier leur poison à des images toutes faites. A la raison à en mourir, à en mourir comme la volonté du sommeil. Les feuilles mortes tu les ramasses à la pelle, tu finiras bien par les connaitre par cœur. Même celles qui fuient les flammes vertes, d’un bout à l’autre de la mort. Celles qui ont préféré bruler leur liberté comme un feu de paille. Celles qui ont cru trouver des demeures pour toujours accrochées à leurs branches. Les feuilles mortes tu les ramasse à la pelle, surtout les invisibles, les invincibles. Même celles qu’on ne voit de près, car toutes entières dans chaque cœur. Celles qui parfument les arrivées en avance comme les départs en retard. Celles qui preuve du contraire seront retrouvées jamais fatiguées. Les feuilles mortes tu les ramasse à la pelle, de toutes tes forces. Même celles qui terminent les chansons, dont on a peur qu’elles s’arrêtent. Celles qui terminent à tâtons ou se transforment à minuit. Celles qui preuve du contraire te redonnent de la force. Celles qui preuve du contraire te redonnent de la force. Toi, plus toi et toi. Toi, plus toi et toi. Toi, plus toi et toi. Toi
5.
Psaume 23 04:47
Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages, Il me mène près des eaux paisibles. Il restaure mon âme abimée, Il me conduit dans les droits sentiers, pour l’honneur de son nom. Quand je marche dans la sombre vallée de la mort, Je ne redoute aucun mal, car tu es avec moi, Ta houlette et ton bâton me rassurent. Tu dresses la table pour moi, devant mes ennemis; Tu répands l’huile sur ma tête, Ma coupe est débordante. Oui, le bonheur et la grâce m’accompagnent. Tous les jours de ma vie. Et j’habite dans la maison du Seigneur Pour de longs jours. Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Il me fait reposer dans de verts pâturages… Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien.
6.
L’iris clair, les yeux immensément ouverts deux papillons sous verre. Au plafond la lumière des néons vacillait la lumière vacillait. Elle s’enfermait des siècles dans des pièces obscures, pour s’éblouir d’un rayon de soleil le plus pur. Elle disait que les anges avaient bien trop de chance. Elle disait que les anges dérivent au gré du vent. Deux ailes de verre, mais les ailes volontairement liées par la trame serrée d’une aquarelle en demi tons pastels, les demi teintes tièdes qui l’enrobaient dans la claire obscurité. Elle s’enfermait des siècles dans des pièces obscures, pour s’éblouir d’un rayon de soleil le plus pur. Elle disait que les anges avaient bien trop de chance. Elle disait que les anges dérivent au gré du vent. Mais je jure devant Dieu j’ai essayé de mon tout petit mieux j’ai peint sa chambre en bleu. Mais trop légère dans l’entrelacs cruel, les demi teintes tièdes qui l’enrobaient dans la claire obscurité. Elle s’enfermait des siècles dans des pièces obscures, pour s’éblouir d’un rayon de soleil le plus pur. Elle disait que les anges avaient bien trop de chance. Elle disait que les anges... Mais je l’aimais tellement. Alors elle prit un morceau de ciel, près du lit un arc-en-ciel, pour sourire tout à fait, pour s’ouvrir tout entièrement m’enfoncer en elle et s’enfuir à tire d’ailes sortir d’elle. Plus légère que l’air sur une terre étrangère et je suis resté là sans rien dire sans rien faire. Sans rien faire.
7.
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends. J’irai par la forêt, j’irai par la montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Je marcherai, je marcherai vers toi Je marcherai, je marcherai vers toi Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit. Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Lyon, Et, quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur. Je marcherai, je marcherai vers toi Je marcherai, je marcherai vers toi

credits

released March 10, 2023

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Roi Ours Colmar, France

Roi Ours est un groupe français de Cold wave. Ses chansons sont portées par des textes en français où les guitares permettent de naviguer entre climats gris tandis que la basse et le chant nous renvoient vers un esthétisme sombre et mélancolique. Elles expriment à leur manière une noirceur écorchée, une sorte de cabaret funèbre. ... more

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